Cher Genève,

Je t’écris aujourd’hui pour te dire que je te quitte. Tu m’as vu naitre, grandir, apprendre et quoique je fasse, toujours soutenu. Bien sûr, comme toute personne ayant vécu avec toi, je t’ai critiqué, détesté et même haï parfois mais en réalité, tu m’as apporté bien plus que je ne l’aurais imaginé. Quand je pensais avoir tout vu, tu as réussi à me surprendre et me montrer de nouvelles choses. En toi se cache une ville fantastique et pleines de mystères.

Dernièrement, le doute s’était installé, cela fait déjà plus d’une année qu’on s’était séparé mais rien n’avait été officialisé. Je revenais te voir et pensais que rien n’avait changé. En réalité, je m’éloignais petit à petit et ne pouvait te supporter que quelques jours. Alors, imaginer revenir pour toujours était inenvisageable.

Ce n’est bien sûr pas de ta faute, je suis celui qui aie changé. J’ai vu d’autres villes, vécu de nouvelles expériences et sachant que le monde allait au-delà du Salève, du Jura et du lac Léman, qu’il y avait d’autres nourritures et boissons que celles que tu nous sers au Remor, au Tilleuls ou à la place du Bourg-de-Four, je savais que de nouvelles aventures m’attendaient.

C’est donc avec tristesse que je te quitte mais avant cela, il fallait que je te le dise, merci pour tout, merci d’avoir été là quand j’en avais besoin. Tu seras toujours importante pour moi. Sans toi, je ne serais pas la personne que je suis aujourd’hui, merci.

Je pars mais c’est pour mieux revenir ou comme tu aimes le dire : Post Tenebras Lux.